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Depuis le début du mois de juillet, vous avez sans doute entendu parler aux informations ou lu sur les réseaux sociaux qu’un référendum pour les animaux voyait le jour.

« La question du bien-être animal est soutenue par 80 % des Françaises et des Français, qu’ils soient de gauche ou de droite, urbains ou ruraux. Pourquoi la classe politique continue d’ignorer l’opinion publique ? ».
« Il est temps que les citoyens s’engagent pour la cause animale ». Ces mots ont été prononcés par Hugo Clément qui est un des initiateurs du Référendum pour les animaux.

Je ne publie que très rarement d’images choquantes d’animaux dans mes articles, mais je pense qu’il est important d’éveiller les consciences. Il y en aura donc ici quelques unes. Si on ne fait rien, on est tous responsables.

Nous allons voir dans cet article en quoi consiste ce projet, quelles mesures pour le bien-être animal il porte et comment s’engager pour le soutenir.

LE PROJET DE RÉFÉRENDUM POUR LES ANIMAUX

Le référendum pour les animaux est un Référendum d’Initiative Partagée (RIP) visant à faire adopter une loi portant sur 6 mesures en faveur du bien-être animal. Ce dispositif repose que l’article 11 de la Constitution.  Cet instrument de démocratie participative permet aux citoyens de faire changer la loi.

Ce projet a été initié par Jacques-Antoine Granjon (Veepee), Xavier Niel (Free), Hugo Clément (journaliste à France 2) et Marc Simoncini (Meetic). Avec la collaboration de 45 ONG et de  60 personnalités, ils ont lancé le projet le 2 juillet 2020. Parmi les personnalités on retrouve: Alessandra Sublet, Nagui, Nicolas Hulot et bien d’autres. Parmi les ONG on retrouve: CIWF (Compasion In World Farming), L214, la Fondation Brigitte Barbot, 30 millions d’amis et bien d’autres.

Le RIP est un processus long et complexe qui doit nécessairement suivre 4 étapes pour aboutir:

  1. Au minimum 1/5 des parlementaires soit 185 députés ou sénateurs déposent la proposition de loi.
  2. Dans un délai de 1 mois, le Conseil constitutionnel vérifie que l’objet de la proposition de loi respecte les conditions fixées par la Constitution. Il précise dans sa décision le nombre de soutiens d’électeurs à atteindre (ce nombre correspond à 10% du nombre d’électeurs inscrits).
  3. C’est la phase de recueil des soutiens. Il faudra donc environ 4,7 millions de signatures pour que la loi soit examinée.
  4. Dans un délai de 6 mois à compter de la date de publication au Journal Officiel de la décision du Conseil Constitutionnel déclarant que le seuil des 10% d’électeurs est atteint, l’assemblée Nationale ET par le Sénat doivent examiner au moins 1 fois la loi. Si ce n’est pas le cas, Le Président de la République organise alors un Référendum auprès de la population.

En date du 18 juillet 2020, 105 parlementaires soutiennent le référendum pour les animaux. Le site dédié au projet a également enregistré 347178 soutiens au sein de la population.

Cela est considérable en seulement 2 semaines, mais encore très insuffisant. Il est donc urgent et nécessaire de continuer à diffuser le message.

6 MESURES POUR LE BIEN-ÊTRE DES ANIMAUX

Avant de détailler les propositions du projet de loi, faisons un petit état des lieux de la situation en France:

  • 80% des animaux élevés en systèmes intensifs
  • 1 milliard d’animaux par an élevés et abattus dans des conditions indécentes
  • 50 millions de poules élevées chaque année dont 60% en cage
  • 95% des cochons élevés en intensifs et qui n’ont jamais d’accès à l’extérieur
  • 99% des truies en cage de mise bas: les truies passent plus de la moitié de leur vie en cage (de mise bas et de gestation)
  • 29 millions de lapins élevés dont 97% en cage
  • 2 millions d’animaux utilisés pour l’expérimentation animale
  • 3,5 millions d’animaux tués chaque jour pour la consommation humaine dont 8/10 en élevage intensif

Interdiction de l'élevage en cage

Les animaux entassés dans des cages minuscules perdent la possibilités de se dresser, d’étendre leurs ailes et de se mouvoir. Cela provoque une souffrance permanente du 1er jusqu’au dernier jour de leur vie. En plus de la souffrance physique, des troubles psychologiques apparaissent. Cela mène à des comportements agressifs allant jusqu’au cannibalisme, en particulier chez les poules.

L’accès au plein air est essentiel pour répondre aux besoins psychologiques, comportementaux, affectifs et physiques.

La proposition de loi propose une interdiction des élevages en cage à partir de 2025 afin de laisser aux éleveurs le temps de s’adapter.

90% des Français sont favorables à l’interdiction de l’élevage en cages des poules pondeuses (sondage YouGov 2018).

Interdiction des élevages à fourrure

Il n’y a plus que quelques fermes de visons d’Amérique en France. Mais on les élève et on les tue dans des conditions abominables. Les éleveurs les entassent dans des minuscules cage dans l’unique but de produire de la fourrure.

Ces élevages perdurent car il n’y a aucune loi les interdisant en France. Cependant, c’est déjà le cas chez 9 de nos voisins européens dont l’Autriche, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas.

Et pourtant, il existe maintenant d’autres textiles isolants aussi efficaces que la fourrures.

91% des Français s’opposent au commerce de la fourrure (sondage Ifop 2019).

La loi prévoit une interdiction à partir de 2025 pour laisser le temps aux éleveurs de se reconvertir.

Interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites "traditionnelles"

La chasse à courre (vénerie) consiste à traquer un animal (souvent un cerf) avec une meute de chien et des chevaux pendant des heures jusqu’à ce qu’il s’épuise. L’animal est alors tué à l’arme blanche, son corps donné aux chiens, sa tête gardée en trophée et ses pattes données aux invités. Il s’agit d’une pratique aristocratique ancestrale et archaïque qui n’a plus sa place aujourd’hui.

Il n’y a aucune volonté de régulation des espèces ou de s’alimenter. On torture un animal dans le seul but de se divertir. Et de plus, les chiens ne sont pas à la fête dans leur vie quotidienne et les chevaux subissent un stress et un effort excessifs pendant ces chasses.

84% des Français sont opposés à cette pratique (sondage Ifop 2017) qui est d’ailleurs déjà interdite en Grande-Bretagne et en Allemagne.

Le déterrage consiste à déterrer des familles entière de renards et de blaireaux à l’aide de chiens et à les tuer de manière barbare avec des pinces.

Les chasses “traditionnelles” consistent à piéger des oiseaux en les collant avec de la glu, en les étranglant ou en les écrasant. Ces techniques, bannies par nos voisins européens, sont barbares.En outre, elles menacent la survie de certaines espèces d’oiseaux déjà en voie de disparition.

Interdiction des spectacles avec des animaux sauvages

Ces animaux sauvages sont forcés à effectuer des performances devant un public. Ils passent le reste de leur vie dans des espaces clos minuscules. Cet environnement est totalement inadapté et ne respecte pas leurs besoins naturels physiologiques. De plus, la violence utilisée pendant les séances de dressage a des conséquences psychologiques désastreuses sur l’animal.

Le référendum pour les animaux prévoit d’interdire les animaux sauvages dans les cirques et les parcs aquatiques d’ici 2025. Encore une fois, beaucoup de pays ont déjà interdits ces pratiques, notamment le Danemark, la Grèce, le Costa Rica, le Mexique ou encore la Finlande.

72% des Français sont favorables à l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques (sondage Ifop 2020)

Interdiction de l'expérimentation animale

La France est totalement en retard, bornée et la population aveugle quand il s’agit d’expérimentation animale. Plutôt que des grandes phrases, quelques chiffres:

  • 2 millions d’animaux subissent des expérimentations douloureuses Ce chiffre s’élève à 4 millions en comptant les animaux transgéniques que l’on ne comptabilise pas en France!
  • La France est le pays d’Europe où le nombre de chiens et de primates subissant des expériences est le plus élevé.
  • Le plus grand élevage français de chiens pour les laboratoires a décidé de s’agrandir, passant de 500 à 3600 reproducteurs.
  • En 2017, le comité d’éthique a étudié 3708 projets de recherche avec animaux. Il n’en a refusé aucun.
  • 0 € versé à l’organisme promouvant les méthodes substitutives. Le Royaume-Uni a investi 65 millions de livres sur les quinze dernières années.

Et oui, car les nouvelles technologies permettent de réduire considérablement ces pratiques. Des méthodes alternatives ont en effet vues le jour. Mais encore faut-il qu’elles soient financées et utilisées!

L’Union Européenne exige pourtant que l’on réduise l’utilisation d’animaux dans la recherche. Mais la France continue à s’y refuser de manière incompréhensible.

Il est temps que cela change!

Le référendum souhaite donc interdire toute expérimentation sur des animaux dès lors que des méthodes substitutives sont possibles et cela dès 2025.

90% des Français sont favorables à l’interdiction de l’expérimentation animale si des alternatives sont possibles (sondage IFOP 2018).

Fin de l'élevage intensif

La très grande majorité de la viande que l’on consomme au quotidien provient de l’élevage intensif. Cette mesure est donc la plus ambitieuse car elle provoquera un changement des habitudes alimentaires de tous les français.

Les animaux élevés en intensif n’ont jamais accès à l’extérieur et cela pendant toute la durée de leur existence. Comme pour l’élevage en cage, leurs besoins physiologiques naturels ne sont pas respectés et ils vivent dans une souffrance abominable toute leur vie.

Les éleveurs les maintiennent dans des hangars fermés et dans des espaces de vie minuscules leur ôtant toute possibilité de se mouvoir. Cela est désastreux en terme de conséquence psychologiques, physiques et comportementales.

La loi proposée par le référendum pour les animaux prévoit l’interdiction de création de tout nouvel élevage ne garantissant pas aux animaux un accès en plein air quotidien adapté à leurs besoins d’ici 2025. Les élevages déjà existants auront jusqu’en  2040 pour réaliser les aménagements nécessaires.

88% des Français sont opposés à l’élevage intensif et 87% d’entre eux sont défavorables aux méthodes de production ne laissant aucun accès extérieur aux animaux (sondage YouGov 2019).

COMMENT SOUTENIR LE RÉFÉRENDUM POUR LES ANIMAUX

Comme vous l’avez sûrement compris, il est vraiment nécessaire d’ouvrir les yeux et d’agir. On ne parle pas ici de tous devenir végétariens ou végans. Ce n’est d’ailleurs pas un choix que je fais personnellement.

Mais il est temps que l’on réapprenne à respecter l’animal qui nous procure la viande que nous consommons et la biodiversité de manière générale.

Les initiateurs du référendum pour les animaux ont choisi ces 6 mesures car elles sont soutenues par au minimum 80% des français. Il faut maintenant que ces 80% s’engagent dans le processus du RIP pour qu’elles aboutissent.

Pour vous engager c’est très simple:

  • Rendez-vous sur le site dédié au référendum pour les animaux https://referendumpourlesanimaux.fr et cliquez sur le bouton “S’engager”. Quand les 185 parlementaires auront déposé la loi et que le Conseil Constitutionnel aura validé le processus, on vous recontactera pour signer officiellement votre soutien.
  • Parlez du référendum autour de vous à votre famille, vos amis, sur les réseaux sociaux. Vous pouvez même contacter les parlementaires de votre région pour les inciter à s’engager dans la cause.

EN RÉSUMÉ

La loi du 16 février 2015 du Code civil relative à la modernisation du droit reconnait enfin l’animal comme un être sensible. Pourtant, quand il s’agit de consommer de la viande ou de se divertir, nous continuons à ignorer cet sensibilité.

Cet article a été de loin le plus difficile à écrire pour moi car je ne supporte pas ces images de souffrance et cet aspect de l’être humain.

Le référendum pour les animaux pourrait réellement changer les conditions de vie de dizaines de millions d’animaux d’ici 2025. Il est déjà déchirant de penser que ces animaux vont encore avoir 5 ans de souffrance à subir. Alors agissons maintenant pour que cela cesse dans 5 ans.

Voici les 6 mesures qui verront le jour si nous nous engageons tous dans dans ce référendum:

  1. Interdiction de l’élevage en cage
  2. Interdiction des élevages de fourrures
  3. Fin de la chasse à courre, des déterrages et des chasses dites “traditionnelles”
  4. Interdiction de l’utilisation des animaux sauvages pour les spectacles
  5. Interdiction de l’expérimentation animale lorsqu’une alternative est possible
  6. Fin de l’élevage intensif

Si cette article vous a plu, laissez-moi vos remarques en commentaires.
Dès que vous vous êtes engagés, dites le moi en commentaire.

A bientôt pour de nouvelles actualités!

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